vendredi 20 janvier 2012

La fin du rêve et le début des galères..

Nous voilà à Mildura. Il faut maintenant trouver du boulot dans les vignes. Commence alors une recherche endiablée à travers la ville, dans les fermes alentours, sur Internet, à la librairie, mais aussi grâce au bouche-à-oreille… pour finalement arriver à la conclusion que ce n’est pas encore la saison et qu’il faut attendre.

Mildura est une grande ville, au cœur d’une région où les vignes sont par milliers partout autour de nous. La ville est sympathique, mais pas non plus de quoi sauter de joie, surtout que nous ne sommes pas vraiment là pour faire du tourisme, mais pour gagner de l’argent. Très vite, nous croisons un certain nombre de backpackers, autant voire plus désespérés que nous, qui cherchent du travail ou qui parfois ont abandonné l’idée d’en trouver. La situation ne semble pas aisée…

 Nous appelons nos amis de la Belgique : eux ont trouvé le plan parfait, ils travaillent dans une ferme à Robinvale et bossent directement pour le fermier, ce qui est de loin ce qu’il y a de plus avantageux quand on fait du picking. Ils louent une petite maison au fermier pour 40 dollars par personne par semaine et ont à ce prix douche, cuisine, chambres et machine à laver ! Bref, le luxe !

Nous roulons donc jusqu’à Robinvale qui se trouve à plus de 80km de Mildura (vive l’Australie et les grandes distances !) dans l’espoir de ratisser les fermes du coin et de trouver un plan équivalent à celui de nos compagnons Belges. Hélas, pendant deux jours et après plus de recherches que nous aurions pu imaginer, nous devons nous rendre à l’évidence : il n’y a rien. 
Nous avons pourtant tout tenté, tout donné : nous avons roulé encore et encore et demandé à une cinquantaine de fermes, donné nos numéros à tous les gens que nous avons rencontré, pris d’autres numéros que nous avons appelé pour essuyer encore des refus… La situation est critique ! De plus, laissez-moi vous dire que Robinvale n’a rien d’un rêve : c’est un petit bled où il y a un supermarché très CHER, une piscine, une rue principale avec 2 cafés et 1 bar, bref…

Après deux jours, bredouilles et légèrement déprimés, nous repartons pour Mildura, reparlons encore et encore avec des backpackers et quittons la ville pour aller vers Waikerie : nous avions fait la connaissance de 3 filles qui voyageaient en van et apparemment, elles auraient trouvé du boulot dans les oranges.

Une fois là-bas, nous bossons une journée dans le picking d’oranges. La bin, la même que pour les oignons ou les tomates, vaut 25 dollars et on se casse le dos sur des échelles super grandes, on se griffe dans les branches, pour gagner quoi ? 25 dollars !

Pour cette fois, trop c’est trop ! Notre moral est de plus en plus mauvais, la fatigue aussi commence à abîmer notre motivation, nous en avons assez du picking payé la misère, nous en avons assez d’arriver dans une région et que ce ne soit pas encore la période, ou qu’il pleuve, nous en avons assez de devoir attendre ou trimer pour rien du tout.

Nous rencontrons des Français qui nous disent d’aller en ville : apparemment, on peut trouver du boulot facilement et c’est payé à l’heure. De quoi gagner vite et bien pour se refaire une santé et reprendre le voyage.

Désespérés et à bout de nerfs, nous tentons notre chance une dernière fois et prenons la route pour Adelaide.

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