Après avoir fait un rapide tour à Alice
Springs, surtout histoire de faire le gros plein d’essence (laissez-moi vous
dire que le prix de l’essence à Uluru ne fait pas rêver les backpackers), nous
nous élançons sur la route. Il faut encore 500km environ pour atteindre ce gros
caillou rouge, qui est un peu la destination ultime de notre périple dans le
désert australien.
Nous arrivons en fin d’après midi, juste à
temps pour voir le soleil se coucher. Lorsque nous le voyons, de loin, nous
nous regardons et nous nous arrêtons pas trop près pour pouvoir prendre de
jolies photos. Ça y est, nous y sommes, depuis tout ce temps qu’on en parlait,
nous y voilà, devant cette masse énorme. Les couleurs sont magiques, passant
par toutes les teintes de rouge, c’est un vrai moment de satisfaction pour nous
tous !
Le lendemain, nous nous levons aux aurores
pour voir le soleil se lever sur le rocher. Une grosse journée nous attend,
nous avons l’intention de faire le tour du « caillou » et pour tous
ceux qui ont du mal à se faire une idée de la taille, le tour d’Uluru mesure
10km… Avant d’entamer cette petite balade, nous allons voir le Centre Culturel
et essayons d’en apprendre un peu plus sur le rocher, sa signification et la
communauté aborigène qui vit là.
Je ne vais pas vous faire une description
d’Uluru, c’est tout bonnement impossible ! Quand on arrive à quelques
mètres du rocher, on est bouche bée, on n’en croit pas nos yeux, c’est
gigantesque, énorme, imposant, tout ce que vous voulez. Quelques chiffres quand
même : 3.6km de longueur, 348m de hauteur et sachez que ce qu’on voit
n’est que le tiers de la masse, le reste étant enfoui sous la terre… !
Mais
Uluru est avant tout un symbole sacré, qui autrefois abritait des Aborigènes,
et ce que nous lisons dans le centre culturel nous inspire beaucoup de respect.
C’est pourquoi même si la tentation est grande, nous décidons tous de ne pas
faire l’ascension d’Uluru. Même si cela est permis, les Aborigènes n’apprécient
pas vraiment qu’on grimpe sur ce gros caillou, tout d’abord parce qu’il est
sacré, mais aussi parce que c’est dangereux : plus de 35 personnes sont
mortes en tentant de gravir Uluru, et les Aborigènes sont bouleversés de voir
des gens se blesser ou perdre la vie juste pour la gloire de cette ascension.
Nous faisons donc notre petit tour, et 14km, 6
ampoules et 3 heures plus tard, nous avons terminé ! Pour ne pas changer,
les mots me manquent ; de plus près nous pouvons encore voir des peintures
sur le rocher, des lieux où les Aborigènes venaient se recueillir, des lieux de
cultes. Tout le monde parle d’Uluru, et certains sont déçus après l’avoir vu.
Nous ne le sommes pas, nous sommes au contraire ravis et très heureux d’avoir
pu voir cet endroit magnifique.
Mais ce n’est pas terminé et nous filons après
un dernier regard vers le caillou rouge, direction Kata Tjuta, et les Monts
Olgas. Ces 36 blocs de roches qui forment de grandes gorges sont un peu les
petites sœurs d’Uluru, moins connues mais tout aussi extraordinaires. Le plus
haut, le Mont Olga dépasse quand même Uluru de quelques 200 mètres ! Nous
nous promenons donc encore parmi ces grosses masses de roches et faisons des
petites randonnées, un peu moins longues que celle du matin. A la fin de la
journée, lorsque nous avons terminé toute cette visite, nous étions crevés,
mais vraiment vraiment contents !
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